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Comment trier les affaires après un décès sans se sentir coupable ?

Trier les affaires après un décès est une étape délicate, souvent chargée d’émotions.

Quand une personne qu’on aime disparaît, il reste ses affaires, comme autant de traces de sa présence. Ses vêtements dans l’armoire, ses papiers sur la table, des objets du quotidien qui semblent figés dans le temps. Leur simple présence peut raviver des souvenirs et parfois susciter des émotions, voire faire émerger une forme de malaise à l’idée de s’en séparer.

Ainsi, faire le tri dans les affaires d’un défunt peut ainsi devenir une étape douloureuse, voire déstabilisante, et souvent source de questions ou de culpabilité : est-ce trop tôt ? Ai-je le droit de jeter ? Que faire de ces objets qui comptaient pour lui/elle, mais que nous ne souhaitons pas forcément garder ?

➡️ C’est pourquoi, dans cet article, je vous propose quelques repères pour aborder cette étape avec douceur.

Pourquoi trier les affaires après un décès est une étape difficile

Trier les affaires après un décès, ce n’est pas simplement ranger ou jeter.
En réalité, c’est aussi se retrouver face à ce qui lui appartenait, à ce qui témoigne encore de sa présence dans le quotidien.
De surcroît, cela demande une énergie émotionnelle immense … dans un moment où l’on est souvent fatigué·e, épuisé·e.

Voici ce que beaucoup de personnes me confient pendant les accompagnements :

  • “J’ai peur d’oublier si je donne ou jette.”
  • “Je culpabilise de ne pas tout garder.”
  • “Je ne sais pas par où commencer.”

💡 Sachez que ces ressentis sont normaux et fréquents. En effet, il est parfaitement naturel d’hésiter, de ne pas savoir par où commencer, ou de se sentir submergé·e.

Il n’y a pas une bonne ou mauvaise façon de trier après un décès

Chacun traverse cette étape à sa façon, il n’y a pas de méthode unique pour trier les affaires après un décès.
Certaines personnes trient rapidement. D’autres, en revanche, mettent des mois, voire des années avant de commencer.

👉 Autrement dit, l’essentiel, ce n’est pas quand vous triez. C’est comment vous le vivez.

Voici quelques questions qui peuvent vous aider à y voir plus clair :

  • Est-ce que je suis prêt·e ?
  • Est-ce que je me sens seul·e ou soutenu·e ?
  • Est-ce que je fais ce tri pour moi … ou bien pour répondre à une attente extérieure ?

Par où commencer pour trier les affaires d’un défunt ?

1. Tout d’abord, commencez par ce qui est le moins chargé affectivement

Dans un premier temps, il peut être plus simple de commencer par des objets qui n’ont pas ou peu de valeur sentimentale. Par exemple, des objets en double, de la vaisselle, du linge de maison, des fournitures ou encore des affaires sans lien direct avec la personne décédée.

Rappelons-le, ce n’est pas la quantité qui compte, mais bien la possibilité de se mettre en mouvement en douceur, sans se confronter d’emblée à ce qui est trop sensible.

2. Ensuite, avancez avec ce que vous ressentez

Il est normal d’être traversé·e par des émotions pendant le tri. Ces émotions ne sont pas un obstacle : elles font partie du processus.
Vous pouvez pleurer. Vous pouvez aussi hésiter, revenir en arrière ou faire une pause.

Dans tous les cas, demandez-vous simplement : cet objet m’est-il utile aujourd’hui ? Me fait-il du bien ? Est-ce que je suis prêt·e à m’en séparer ?

3. Puis, créez trois catégories simples

Pour vous aider à décider, vous pouvez créer trois catégories :

  • Ce que je souhaite garder dès maintenant, parce que cela a du sens ou une utilité pour moi.
  • Ce que je peux transmettre à quelqu’un d’autre : un proche, une association, ou une personne qui en aura l’usage.
  • Ce que je préfère mettre de côté pour l’instant, sans décider tout de suite. Y revenir plus tard est possible.

🌀 Il ne s’agit pas de trancher immédiatement. Au contraire, ces catégories peuvent évoluer avec le temps.

4. Enfin, faites-le accompagné·e si besoin

Trier seul·e peut être difficile, surtout quand les émotions sont fortes.
Dans ce cas, la présence d’une personne bienveillante — un proche, ou bien un professionnel — peut apporter un cadre rassurant, de l’écoute et un appui concret.

La culpabilité face au tri des affaires d’un proche

Il est fréquent de ressentir de la culpabilité en triant les affaires d’un proche.
On se demande si l’on a “le droit” de jeter.
Parfois, on a peur d’oublier.
Ou encore, on ressent l’impression de tourner une page trop vite.

👉 Pourtant, cette culpabilité ne signifie pas que vous trahissez.
Elle montre simplement que cette personne comptait pour vous. Que vous tenez à ce lien. Et surtout, que cette étape vous touche profondément.

Vous avez le droit …

  • De faire des choix qui vous soulagent, même si cela signifie ne pas tout garder.

  • D’y aller pas à pas, sans pour autant vous mettre la pression.

  • De sourire en retrouvant une photo pleine de souvenirs.

  • D’être ému·e en touchant une chemise familière.

  • Et de vous faire accompagner, si cela vous aide à avancer plus sereinement.

Besoin d’un accompagnement pour faire ce tri ?

Faire le tri après un décès soulève de nombreuses questions :
Par où commencer ? Que garder ? Comment décider sans regret ? Comment traverser les émotions qui remontent ?
Certaines étapes peuvent être déroutantes, notamment lorsqu’on est seul·e face à ses souvenirs.

Je propose deux formes d’accompagnement pour celles et ceux qui souhaitent avancer en étant soutenus :

🧡 Vous n’avez pas à le faire seul·e. Je suis là pour vous accompagner, avec douceur et bienveillance.