Et si, au fond, faire le tri de son vivant était un des plus beaux cadeaux que l’on puisse faire à ses proches ?
Bien plus qu’une simple démarche de désencombrement, le tri anticipé — ou Swedish Death Cleaning — est une invitation à mettre de l’ordre dans ses objets, ses papiers, ses souvenirs … afin d’alléger sa vie et préparer l’avenir avec lucidité.
Je suis home organiser et psychologue, spécialisée dans l’accompagnement du tri après un décès, mais aussi dans le tri avant. Pour ma part, je peux vous dire une chose : prendre cette initiative de son vivant n’a rien de morbide. C’est au contraire un acte profondément vivant, libre et apaisant.
Pourquoi faire le tri de son vivant est un geste essentiel ?
Faire le tri de son vivant pour soulager ses proches
Quand une personne décède, ce sont souvent les enfants, les conjoints ou la famille qui doivent trier ses affaires. Chaque jour, je le vois dans mon travail : ce moment est douloureux, chargé, et souvent source de culpabilité.
Par conséquent, on évite à ses proches de devoir prendre des décisions difficiles à notre place. Ainsi, on allège leur charge émotionnelle, on réduit les tensions liées à la succession, et on laisse un espace plus serein pour le deuil.
Tri de son vivant : reprendre la main sur ce qui compte
Faire le tri de son vivant, ce n’est pas « faire du vide » au hasard. C’est réfléchir à ce que l’on veut vraiment transmettre, à ce que l’on souhaite voir partir, et à ce que l’on garde encore pour soi.
En d’autres termes, c’est une manière de dire : voici ce qui a compté pour moi. Voici ce que je veux que vous sachiez.
Faire le tri de son vivant pour alléger son quotidien
Le Swedish Death Cleaning, ou “döstädning”, n’est pas réservé aux personnes âgées ou malades. Il s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent faire de la place dans leur quotidien et ainsi réduire leur attachement aux objets devenus inutiles.
En ce sens, c’est une démarche qui s’inscrit dans le mouvement du minimalisme émotionnel : vivre avec ce qui est important, se libérer du superflu, et créer un espace plus serein autour de soi.
Par où commencer quand on décide de faire le tri de son vivant ?
1. Commencer petit
Commencez par une zone facile : un tiroir, une étagère, un placard. En effet, il ne s’agit pas de tout vider en un week-end, mais plutôt de poser les premières pierres d’un processus qui peut s’étaler dans le temps.
L’idée, c’est de rester maître·sse du rythme et des décisions.
2. Créez des catégories claires
Comme pour un tri après décès, je recommande de préparer des catégories simples :
À garder (objets utiles ou précieux)
À donner (à la famille, à des associations)
À vendre (via des brocantes, sites de seconde main)
À recycler ou jeter
3. Donnez du sens à vos objets
L’un des plus beaux gestes que vous pouvez faire pour vos proches, c’est de leur transmettre non seulement des objets, mais aussi leur histoire.
Quelques mots glissés dans une boîte, une photo annotée, une lettre jointe à un livre… Autant de petits gestes qui permettent de comprendre pourquoi un objet comptait pour vous.
Il ne s’agit pas de valeur marchande, mais bien de valeur affective et symbolique.
C’est pourquoi le tri sera plus simple et apaisant pour ceux qui resteront.
4. Anticipez certaines décisions
Certaines personnes choisissent de rédiger un document de transmission affective, pour préciser à qui elles souhaitent confier tel bijou, tel livre, tel souvenir. D’autres, quant à eux, organisent une petite cérémonie de transmission de leur vivant, dans la joie et le partage.
En conclusion : faire le tri de son vivant, c’est choisir ce qu’on laisse derrière soi
Faire le tri de son vivant, ce n’est pas préparer sa mort — c’est préparer la suite, en conscience.
En réalité, ce tri n’a rien de morbide : c’est une manière de transmettre son histoire tout en soulageant ceux qui restent. De surcroît, c’est une forme de prévention émotionnelle : plus ce tri est fait en amont, moins il sera lourd pour vos proches.
Par conséquent, anticiper ses affaires c’est choisir de décider plutôt que subir.
C’est un cadeau précieux, à la fois pour soi et pour ceux qu’on aime.
En fin de compte, c’est une façon de préparer l’avenir tout en allégeant le présent.
Besoin d’un accompagnement pour trier de votre vivant ?
Faire le tri de ses affaires peut soulever de nombreuses questions : par où commencer, que garder, comment décider sans regret, ou encore comment gérer les émotions qui remontent. Certaines étapes peuvent être déroutantes, notamment lorsqu’on est seul·e face à ses souvenirs ou à des choix lourds de sens.
Je propose deux formes d’accompagnement pour celles et ceux qui souhaitent entamer cette démarche en étant soutenus :
Un accompagnement en rangement (home organising), pour trier concrètement, pièce par pièce, dans un cadre respectueux de vos envies et de votre rythme.
Un espace d’écoute psychologique, pour réfléchir au sens que vous donnez à vos objets, à la transmission, et à cette étape de votre vie.
🧡 Vous n’avez pas à le faire seul·e.
Je suis là pour vous accompagner, avec douceur, mais aussi avec bienveillance.
